« Traces, données et réussite » : retours et conclusions du webinaire

A partir d’un exemple d’usage de tableau de bord de suivi des apprentissages, Didier Paquelin propose d’analyser les conditions d’utilisation des traces d’apprentissage en rappelant la nécessité d’un ancrage dans un écosystème d’appui à la réussite. Dans quelles mesures le stockage, le traitement et la visualisation de données d’activités permettent à l’ensemble des acteurs pédagogiques de soutenir la motivation, la persévérance et de remédier aux difficultés d’apprentissage ? C’est la question soulevée lors du webinaire réalisé le 4 février 2022. Retour sur la synthèse de l’évènement et ses conclusions. 

Quelques chiffres à retenir :

4 février 2022

Didier Paquelin

0
participants

Les points essentiels du webinaire

Qu’est-ce qu’un tableau de bord d'apprentissage ?

Quel est son rôle ?

Optimiser l’apprentissage :

  • Permettre des actions et des interventions auprès des étudiant·e·s pour soutenir les apprentissages (par l’étudiant·e ou par des personnes soutien).
  • Permettre de faire évoluer les enseignements au travers d’indicateurs.

Les points de vigilance à avoir

  • Pour avoir du sens et être fiables, les traces doivent être riches riches et intégrées dans un contexte d’apprentissage (i.e. scénarisation / design pédagogique).
  • Il est nécessaire d’assurer une sécurité et une confidentialité des traces pour assurer la confiance des tous les acteurs.

Comment déployer l’usage d’un tableau de bord ?

  • Déployer un écosystème d’outils et de services d’aide à la réussite autour et au sein du tableau du bord: « l’alliance pédagogique ».
  • Accompagner tous les acteurs à l’utilisation et l’interprétation des traces : les étudiant·e·s, les équipes pédagogiques, les services d’appui et l’institution.

vers une autonomie, une confiance et une responsabilité de tous pour la réussite

Pour revoir le webinaire :

Quelques références complémentaires :

https://doi.org/10.1016/j.iheduc.2020.100758.
Comment les étudiant·es, leurs objectifs d’apprentissage et leurs capacités à réguler leurs apprentissages, influencent leurs usages des tableaux de bord ? D’après cette étude, les étudiant·es n’ont pas tous les mêmes besoin (d’indicateurs et de visualisation) et un tableau de bord uniforme ne leur serait pas adapté.

Les auteur·es proposent une méthode de déploiement des tableaux de bord d’apprentissage comprenant plusieurs phases : l’analyse du besoin et des objectifs, la sélection des données, leurs visualisations, la documentation (ou l’accompagnement), l’ajout d’outils d’interaction, l’évaluation continue du dispositif.

https://www.reseau-canope.fr/fileadmin/user_upload/Projets/conseil_scientifique_education_nationale/Brochure_Finale_Metacognition_GT5_compressed.pdf.
Quelles sont les facteurs qui influencent la motivation et l’auto-évaluation des apprenants ? Comment favoriser la motivation au quotidien ? Comment faire des retours constructifs aux apprenants pour maintenir leur engagement ? Quel est l’impact de la présentation des évaluations et de leurs résultats sur les étudiants, sur leur persévérance et donc sur leur réussite ? L’auteure donne un ensemble de recommandations pratiques étayées par les théories sous-jacentes.

A partir d’une revue de littérature sur les tableaux de bord d’apprentissage, les auteur·es catégorisent les différentes données récoltées : les productions des étudiants, le temps passé, les interactions sociales, l’utilisation des ressources et les évaluations. Néanmoins, peu de littérature s’attache à comprendre les implications cognitives sous-jacentes à l’usage des tableaux de bord.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03292923.
L’usage d’un tableau de bord permettrait d’augmenter la réussite des étudiant·es, certainement parce que ces tableaux de bord offrent une opportunité de planifier et réguler leur travail (rappel des échéances…) et également de faciliter la relation enseignant·e/étudiant·es.

https://doi.org/10.18608/jla.2017.41.7.
Le rapport à la norme et donc des visualisations basées sur la comparaison avec les performances de la classe, de la promotion, peuvent démotiver les apprenants et amener au décrochage. Les auteur·es prônent alors plutôt de valoriser des objectifs de réussite personnelle, une recherche de buts de « maîtrise » qui sont des leviers bien plus puissants de persévérance et d’efforts et donc de réussite.

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